A mots couverts En Birmanie sur les traces de George Orwell
Entre récit de voyage et évocation historique, cet ouvrage se réfère aux cinq années que George Orwell a passées comme policier en Birmanie, et aux écrits que ce séjour lui a inspirés, pour évoquer la situation kafkaïenne de ce pays, alors sous la férule des généraux.
Si Une histoire birmane évoque de manière évidente le pays qu’Orwell a connu, deux autres de ses œuvres majeures semblent caractériser la Birmanie actuelle. La ferme des animaux et, surtout, 1984, frappent aujourd’hui par leur aspect visionnaire : la Birmanie des généraux, au dire même des Birmans, endure au quotidien les situations cauchemardesques imaginées voici plus d’un demi-siècle par le romancier britannique.
Emma Larkin parcourt les lieux où Orwell a vécu ; elle se mêle à la population, interroge les gens de toute condition sociale, fait appel à leur mémoire. Qu’ils soient intellectuels, vendeurs de rue ou artistes, tous décrivent un régime totalitaire où surveillance et suspicion sont la règle, et où la liberté d’expression est violemment réprimée.
L’auteur rend aussi hommage à la résistance des Birmans qui, malgré les risques encourus, mènent des actions clandestines telle que la diffusion d’ouvrage d’auteurs emprisonnés, le décryptage de la censure dans la presse locale ou la simple lecture de livres étrangers interdits.