Terre de Mousson Roman thaïlandais
Ce roman, largement autobiographique, entraîne le lecteur à la suite du jeune Prem dans la Thaïlande rurale des années cinquante. Grâce à l’idéalisme de Kumjai, son instituteur, il pourra suivre des études qui le mèneront jusqu’en Europe. Déchiré entre les tentations de la modernité et les valeurs traditionnelles, Prem prend finalement une décision radicale qui détermine sa vie d’adulte… et lui permet de devenir ce qu’il est, dans la dignité et le sourire.
Terre de Mousson est un roman, largement autobiographique, sur la vie d’un homme et ses évolutions entre 1954 et 1980. Parti à la recherche de sa propre identité, il évoque ses souffrances et ses réalisations, dans un monde parfois dur et injuste, mais sans toutefois perdre l’envie d’aller vers une rencontre, avec lui-même…
Ce récit débute dans les années cinquante, dans l’Isan, une région rurale du nord-est de la Thaïlande, où le jeune Prem passe son enfance. Issu d’une famille de cultivateurs, ce dernier aurait pu connaître le même destin que ses pairs : conduire des buffles, repiquer le riz… L’enfant est confronté à la pauvreté familiale et à la corruption de certains fonctionnaires, mais bénéficie aussi de la générosité du monde paysan et de l’idéalisme de son instituteur. Celui-ci jouera un rôle important dans les choix que fera le jeune homme, le soutenant dans sa scolarité jusqu’à l’une des meilleures universités du pays. Prem obtiendra ensuite une bourse qui lui donnera la possibilité de poursuivre ses études universitaires en l’Europe.
Ce parcours lui permet de rompre avec la banalité et l’injustice de sa condition première, et l’amène à une recherche essentielle : découvrir sa propre identité, devenir qui il est profondément. Ce ne sera pas sans déchirements, sans confrontations douloureuses à l’indifférence des uns, au tragique des relations avec les autres.
Renonçant à la modernité, Prem finira par prendre une décision radicale : il retournera en Thaïlande pour revêtir l’habit de moine.
Pleine d’enseignements, l’écriture de Pira Sidham dégage une poésie, une légèreté qui sont aussi l’expression de l’indifférence au tragique et au sentimental. Ce roman se situe aux antipodes d’un exotisme facile et illusoire.
