Contes populaires du Cambodge, du Laos et du Siam

S’émerveiller de la civilisation Khmère et explorer ses univers fantastiques oubliés qui ont façonné toute une culture. Ramener au monde des vivants une histoire riche en passerelles reliant l’invisible au visible.
L’explorateur breton Auguste Pavie a recueilli pour nous des contes ancestraux, au cours de ses trente années de vie en Indochine à la fin du 19e siècle. Ces légendes, dont certaines sont assez cruelles, « étaient, après la marche du jour, la distraction du soir ». Non content de nous livrer ces histoires, il nous partage le contexte dans lequel il les a recueillies, nous permettant de l’imaginer avec un vieux cambodgien en haut d’une montagne, ou avec un prince laotien, le soir, sous les ombrages…

CHF24.37

UGS : 978-2-88086-438-5 Catégories : ,
Poids 0.406 kg
Dimensions 14 × 21 cm
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Le présent ouvrage réunit les contes qu’Auguste Pavie a recueillis lors de ses missions au Cambodge et au Siam, entre 1879 et 1885. Ces légendes, inspirées par les épopées hindou-bouddhistes, sont empreintes d’un fantastique étonnant. Elles relatent généralement les tribulations de quelques-unes des nombreuses réincarnations du Bouddha ou d’une déité du panthéon bouddhiste, mettant en scène tout un bestiaire fabuleux de dragons, serpents, oiseaux messagers… et prêtant des pouvoirs magiques aux objets les plus banals. Elles soulignent ainsi les relations puissantes que le peuple entretient – entre crainte et ferveur – avec les dieux et diverses figures mythiques auxquels il croit son existence soumise. La cruauté qui caractérise certains de ces récits, avec des scènes d’inceste, de torture, de meurtres et même de cannibalisme, témoigne de la force de ces croyances.
L’originalité de cet ouvrage réside dans le fait que Pavie précise le contexte dans lequel il a eu l’opportunité de recueillir chaque histoire : par exemple, il se fait raconter la légende qui a donné son nom au sommet qu’il s’apprête à gravir, ou il cherche à connaître la raison de telle appellation d’une ancienne capitale.
La plupart de ces légendes sont maintenant oubliées dans les pays de l’ancienne Indochine française, où jeunes et moins jeunes préfèrent désormais les soap-operas coréens, ou les séries américaines. Il est cependant intéressant de relever qu’une de ces histoires a fait l’objet d’un spectacle de danse à Phnom Penh en 2006, mis en scène et interprété par le Ballet royal du Cambodge.
Les dessins d’Amélie Strobino mettent en valeur le côté naïf de ces récits et apportent une note joyeuse à cet univers fantastique.