La Sente des contrées secrètes
Carnet de voyage et haïkus

La Sente des Contrées secrètes (Oku no Hosomichi) a été publié en 1689. Il s’agit de l’ultime journal de voyage de Matsuo Bashô, adepte de la philosophie bouddhique zen, et maître incontesté de ce que l’on nomme aujourd’hui le “haïku”. Au cours de ses pérégrinations vers le grand nord japonais, Bashô décrivait chaque étape et incluait un haïku qui cristallisait ses émotions. Ce texte constitue une belle introduction à son œuvre, une immersion dans ses impressions poétiques, du grand art japonais.

CHF33.14

UGS : 978-2-88086-488-0 Catégories : ,
Poids 0.503 kg
Dimensions 14 × 21 cm
Auteur

Année d'édition

Matsuo Bashô fut, et reste, le plus grand maître de ce genre poétique si particulier du Japon qu’on appelle aujourd’hui le “haïku”. Ces courts poèmes, ou courtes sentences, rythmées en 17 syllabes ou “sons”, cristallisent en quelques mots minutieusement choisis, une image, souvent inspirées de la nature, censée nous faire ressentir à notre tour le même sentiment qu’a connu l’auteur. Le haïku suggère mais n’impose jamais. Sa fugacité reflète l’esprit zen, lui-même empreint de notre propre temporalité.
Dans son ouvrage Oku no Hosomichi, ou La Sente des Contrées secrètes, Mastuo Bashô consigne son dernier voyage vers les confins du grand nord japonais. Ce moine-poète japonais a entrepris, à la fin de l’année 1689, une longue pérégrination à travers ce qui était alors une terra incognita pour la plupart des Japonais. Il en a rapporté ce journal de voyage, sous forme de courts textes en prose, ponctués de ses fameux haïkus.
De chaque pèlerinage, de chaque randonnée, il tisse une relation au ton poétique. Ses haïkus sont autant de perles illustrant chaque étape, enfilées le long de son cheminement, autant de fleurs ornant chaque page de son journal.
Bashô est ainsi à l’origine d’une forme particulière de composition littéraire, mêlant prose et haïku ; composition qui devient constante dans ses kikô ou journaux de voyage.
De toutes les œuvres de Bashô, Oku no Hosomochi est la plus célèbre. Bashô y raconte son long voyage dans le nord de l’île de Honshû, la principale île de l’archipel. A l’époque, ces lointaines provinces septentrionales restent encore, pour la majorité des Japonais, des contrées sauvages et mystérieuses. Son périple dure un peu plus de cinq mois et se termine à Ôgaki, entre le lac Biwa et la ville de Nagoya.
Le présent ouvrage est en quelque sorte une introduction à l’œuvre de Bashô.
L’auteur, Jean Marc Chounavelle, permet au lecteur, par des commentaires éclairés, de goûter au plus près à cette écriture subtile et épurée. Après un bref rappel historique, il propose une biographie du poète, puis présente quelques-uns des sages qui furent ses disciples les plus proches et qui partagèrent la même passion pour la poésie. Puis, au rythme du carnet de voyage de Bashô, Jean Marc Chounavelle donne les clefs littéraires et historiques nécessaires à une approche sensible de cette forme d’écriture éminemment poétique, à ce joyau de la culture nippone et ses rapports avec les grands courants philosophiques de la Chine ancienne ou de la Corée.