Comment j’ai parcouru l’Indo-Chine
Birmanie, Etats Shans, Siam, Tonkin, Laos

Vers la fin du XIXe siècle, Isabelle Massieu, veuve fortunée, se lance dans une série de voyages qui la mèneront dans de nombreux pays asiatiques. Ce récit relate ses pérégrinations en Asie du Sud-Est, riches en découvertes et rencontres. Femme moderne pour son époque, elle fut l’une des premières exploratrices à voyager munie d’un appareil photographique, ce qui a permis d’agrémenter son ouvrage d’une soixantaine d’illustrations originales.

CHF33.14

UGS : 978-2-88086-481-1 Catégories : ,
Poids 0.373 kg
Dimensions 14 × 21 cm
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Le voyage d’exploration demeure, jusqu’à la fin du XIXe siècle, un domaine presque exclusivement masculin, en particulier dans les pays francophones. Les femmes y apparaissent, dans le meilleur des cas, en accompagnatrices courageuses (mais somme toute effacées) de leurs valeureux époux ou compagnons explorateurs, ou alors en rentières oisives cultivant leur spleen lors de confortables croisières autour du monde. Cela ne change qu’au début du XXe siècle avec les périples d’Isabelle Eberhardt, d’Alexandra David-Neel, ou encore d’Ella Maillart, dont les récits rencontrent un vif succès. Elles ont toutefois été précédées de quelques années par Isabelle Massieu, qui a entrepris de longs voyages au Proche-Orient et en Asie dans les années 1890.
Est-ce pour démontrer que « ce qu’une femme seule peut entreprendre est à la portée de tous » qu’Isabelle Massieu décide de partir ? Toujours est-il qu’elle est peu loquace sur les difficultés du périple ; toute la richesse de son ouvrage réside dans l’évocation de ses découvertes et de ses rencontres, et dans les informations culturelles et anecdotes qu’elle livre à son lecteur.
Les analyses d’Isabelle Massieu, qui s’inscrivent dans le contexte colonial de l’époque, n’en sont pas moins éclairées par ses connaissances géographiques et ethnographiques, son sens aigu de l’observation, son intelligence et son discernement.
Elle fait preuve d’une réelle empathie face aux populations indigènes et décrit avec précision les différentes ethnies, leurs particularités, leur culture, leurs pratiques religieuses et leurs traditions. Par ailleurs, ses observations sur les paysages parcourus sont empreintes de poésie et de sensibilité féminine.
Des anecdotes et autres faits historiques, tels que sa visite auprès du roi Norodom ou les scènes d’amour et de carnage dont le palais de Mandalay fut le théâtre au temps du roi Theebaw, ponctuent sa narration et lui confèrent un intérêt historique certain.
Elle donne également son avis, avec humour sur les avantages et inconvénients des systèmes coloniaux français et anglais, manifestant une nette préférence pour le système britannique qu’elle juge plus efficace et moins couteux en hommes et en capitaux.